Originaire d’une famille de musiciens, G. T. Strong est le fils d’une chanteuse et d’un avocat, également président de la Société philharmonique de New York. Dès son enfance, il commence l’étude du piano et du violon mais se consacre à son instrument de prédilection, le hautbois. En 1879, il intègre le conservatoire de Leipzig où il étudie avec Richard Hoffman et Salomon Jadassohn. Il rencontre Liszt en 1881. Le compositeur hongrois accepte, en 1883 la dédicace du troisième poème symphonique que Strong vient d’achever, Undine, opus 14. De 1886 à 1890, Strong est à Wiesbaden, où il compose sa cantate Le moulin hanté. Il est ensuite à Vevey, en Suisse où il se consacre à la peinture entre 1897 et 1912. Il n’écrit presque plus aucune musique durant cette période. Ce n’est qu’à son arrivée à Genève en 1913 qu’il se remet à la composition. C’est la première exécution de sa deuxième symphonie Sintram. La même année, le chef d’orchestre Ernest Ansermet crée une autre œuvre de Strong, La nuit, Quatre petits poèmes symphoniques pour orchestre. En 1929, il compose cinquante-huit œuvres pour piano en quatre-vingt-dix-huit jours. Il meurt à Genève le à l’âge de quatre-vingt-douze ans.