A accompli ses études au Collège classique et à l’Université de Genève, en même temps il obtenait le Diplôme de l’Institut Jaques-Dalcroze et complétait ses études musicales avec Otto Barblan, William Montillet et Templeton Strong.
Après avoir enseigné à Paris, il part pour les Etats-Unis où en 1919 il fonde la première école de rythmique Jaques-Dalcroze de New York et travaille la composition avec Ernst Bloch. En 1921 il participera avec celui-ci à la fondation du Conservatoire de Cleveland (Ohio) où ses première œuvres sont créées. En 1923, de retour en Europe, il se fixe à Bruxelles où il enseigne la méthode Dalcroze à l’Ecole Decroly ; cependant, son activité de compositeur le fait rapidement connaître, et en 1930 le Quatuor Pro Arte crée son quatuor.
En 1929 Jean Binet renonce à l’enseignement, revient en Suisse et s’installe à Trélex (Vaud), où il se consacre entièrement à la composition ; il se mêle à la vie musicale de son pays et ses œuvres symphoniques sont créées par E. Ansermet et l’OSR. En 1937 il écrit la musique de scène pour « Antigone » de Sophocle, puis en 1946 un ballet, « L’Ile enchantée », sur commande du Stadttheater de Zurich. En 1950 la Fondation Pro Helvetia lui commande un autre ballet, « Le Printemps » à l’intention de l’Opéra de Paris. En 1952 le Canton de Genève lui demande d’écrire avec R.-L. Piachaud la cantate « Psaumes de la délivrance » pour commémorer le 350° anniversaire de la Réformation.
En outre, Jean Binet se voit confier des responsabilités importantes au sein des organisations professionnelles telles que l’AMS dont il fut membre du comité. De 1935 à 1960 il est membre du conseil et président de la SUISA (société suisse gérant les droits des auteurs et des éditeurs de musique).
Il reçoit le prix de composition de l’AMS en 1955.
Le catalogue de ses œuvres comprend également des partitions pour petit orchestre, de la musique de chambre, des mélodies pour voix et piano ainsi que de nombreux chœurs à capella.
La qualité essentiellement humaine de la musique de Jean Binet lui confère son empreinte très personnelle et lui assure son caractère de fraîcheur qui, malgré une acceptation toute naturelle et sans contrainte de ce que le passé nous a légué, manifeste de la manière la plus heureuse ce charme de l’imprévu dû en premier lieu à une sensibilité pleine de fantaisie.